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LE JOUR DtCYPTE MATIN t leui.le Uoyen............... ...........UniveXiiite i^mericaine J La Direction du “JOURNAL D’EQYPTE” se fait un devoir de vous communiquer un extrait du numero du. ler Juin 1940 susceptible de vous interesser, et vous prie d’agrder I’expression de sa haute consideration. k VUnivtrsite Americaine S.E. Bahy Eddine Barakat pacha parle h ia jaunasse egyptianne «La maittise de soi, Thabitude du jugement solide, doivent Stre ses buts» L’universit6 americaine proc6dait hier a la distribution des dipldmesi et a la collation des grades. Ce fut, cpmme chaque ann^e, une trfes belle ceremonie. DSs six heures, I’lmmense salle de I’Ewart Hall etait pleine; on remarquait aux premiers rangs toutes les notabilitesi egvptiennes. Sur la sefene les pro-fesseurs en toge et epitoge entou-raient le Recteur, le reprdsentant des Etats-Unis, et 1’invite de marque, S.E. BaJiy Eddine Barakat Pacha. >Le Dr. C. Watson, qui ouvrit la seance, expliqua 4 I’auditoire que si rUniversite americaine poursuit ses travaux au Caire, e’est d’abord parce que les Americains ont une foi sincere c^s leurs methodes d’education, puis parce qu’ib esti-ment qu’ils se doivent de les faire pariager aux autres nations. Ne depensent-ils pas genereusemen.t Ja soiume 6norme de L).E. 250.000 par an pour faire fonctiomier un seul de leurs etablissements, le college de Pekin? ^'education ameri-caJne s’eltorce en premier lieu de developper lindividualite de I’eje-ve, en 1 habituant a penser par lui. meme et a compter sur lui.meme. N'esPee pas la un magmfique ideal, quand on considere que d autres pays s'efforcent d’etouiler la personnsdite du citoyen en I’en-' regimentant dans-des cadres rigides ' ei en lui deniant les droits inh6rents a ia personne humaine. Le capital de I’Egypte, ce n’est pas ses puits de petrole ou ses champs de coton,mais toute la jeu-nesse des 6coles, cette gdn^ration qui monte et qui demain dirigera Ic pays. Mais, et e’est 1^ le second point, il ne faut pas que I’indivL dualitd tue dans I’honame la sociability. L’yducation amyricaine s’efforce de developper 6g2dement le sentiment de la responsability sociale en chacun des yiyvesi, avec, en plus, cette conviction profonde que dans un monde qui a conquis I’espace et le temps, la collaboration interna-tionale est devenue indispensable. Enfin I’yducation amyricaine fait une place importante ci la formation du caractyre, basye sur des princi-pes de morale pratique longuemenJ discutye dans les classes. Li’Amyri-que, dans la guerre actuelle, fait cause commune avec les dymocra-ties qui dyfendent ces ideaux. S.E. Bahy Eddine Barakat pacha prononfa en&uite -ie~ discbiirs d’usage. S'adressant i la jeunesse actuelle, jl fit un paraliyie yioquent entre I’^Sypte, telle qu’elle ytait quand lui-myme sortit des ycoles, et I’E-g3’pte d’aujourd’hui. Que de chan- gements en trente ansi Lp monde avait alors atteint une certaine stability que Ton espyrait voir continuer indyfiniment. Aujourd'hui toutes les valeurs humaines sont battues en bryche ; au capitcilisme on oppose le com-munisme, a la dymocratie la dicta-ture, aux droits de I’individu I’o-byissance passive k I’Etat, sorte d’abstraction ryalisye. Partout e'est la lutte des classes, des principes, des systymes, dont la guerre actuelle est I’effroyable aboutisse-ment. I C'est done dans une atmosphyre trcubiye, fiyvreuse, qu’envenime et exaspyre -une propagande traitresse, que la jeunesse actuelle fait son entrye dans la vie. S’adressant a cette jeunesse et la mettant en face de ses responsabilitys Barakat pacha lui recommande la maitrise de ■ soi, I’habitude du jugement solide, ' basb sur une ytude approfondie des ' faits. 11 lui -demande de s’armer dans ce but ' d’un bagage de coimaissances syneuses, enrichiea par une ytude contmuelle aprPs la sortie des ycoles. 11 I’exhorte a s'appuyer sur des principes yievys de morale et de conscience profes-sionnelle. La jeunesse, dit-il, ne doit pas se laisser yblouir par le succys rapide, obtenu par de yils procydys. Ce succys passe vite et ne conduit pas au bonheur durable. C’est en vous dyvouant pour votre famiile et pour votre patrie, ajou-ta-l-il en se tournant vers les jeu-nts, e’est en ftiisant honnetement votre devoir que vous contribuerez au blen-etre et au progrys de votre pays. La cyrdmonie se termina par la distribution des diplomys et la collation des grades de ((Bachelor of Arts)). Nous avons noty parmi la trys nombreuse assistance : LL.EE. Midhat Yeghen pacha, Baron de Bildt, Cheikh Fawzan el Sabek, Mohammed Safwat pacha, Tewfik Doss pacha, Mahmoud Chawki pacha, Dr Fares Nimr pacha, Elias Awad pacha, Abdel Khalek Has-souna bey, Mohammed Chafik Ghorbal bey, Ali Islam yacha, Mustafa el-Sadek bey, Amin bey Youssef, Khalil bey Sabet, Hassan bey Fayek, Sa’Id bey Loutfi, Abdel Monelm bey Riad; Madame Mustafa Sadek pacha, Madame Mahmoud Sami pacha, Madame Tewfik Doss pacha. Miss Mai, etc., etc.
Object Description
Title | 1940 news clippings |
Subject | American University in Cairo -- History |
Date | 1940 |
Type | Still image |
Format | image/jpeg |
Coverage | Egypt |
Rating |
Description
Title | Page 1 |
Transcript | LE JOUR DtCYPTE MATIN t leui.le Uoyen............... ...........UniveXiiite i^mericaine J La Direction du “JOURNAL D’EQYPTE” se fait un devoir de vous communiquer un extrait du numero du. ler Juin 1940 susceptible de vous interesser, et vous prie d’agrder I’expression de sa haute consideration. k VUnivtrsite Americaine S.E. Bahy Eddine Barakat pacha parle h ia jaunasse egyptianne «La maittise de soi, Thabitude du jugement solide, doivent Stre ses buts» L’universit6 americaine proc6dait hier a la distribution des dipldmesi et a la collation des grades. Ce fut, cpmme chaque ann^e, une trfes belle ceremonie. DSs six heures, I’lmmense salle de I’Ewart Hall etait pleine; on remarquait aux premiers rangs toutes les notabilitesi egvptiennes. Sur la sefene les pro-fesseurs en toge et epitoge entou-raient le Recteur, le reprdsentant des Etats-Unis, et 1’invite de marque, S.E. BaJiy Eddine Barakat Pacha. >Le Dr. C. Watson, qui ouvrit la seance, expliqua 4 I’auditoire que si rUniversite americaine poursuit ses travaux au Caire, e’est d’abord parce que les Americains ont une foi sincere c^s leurs methodes d’education, puis parce qu’ib esti-ment qu’ils se doivent de les faire pariager aux autres nations. Ne depensent-ils pas genereusemen.t Ja soiume 6norme de L).E. 250.000 par an pour faire fonctiomier un seul de leurs etablissements, le college de Pekin? ^'education ameri-caJne s’eltorce en premier lieu de developper lindividualite de I’eje-ve, en 1 habituant a penser par lui. meme et a compter sur lui.meme. N'esPee pas la un magmfique ideal, quand on considere que d autres pays s'efforcent d’etouiler la personnsdite du citoyen en I’en-' regimentant dans-des cadres rigides ' ei en lui deniant les droits inh6rents a ia personne humaine. Le capital de I’Egypte, ce n’est pas ses puits de petrole ou ses champs de coton,mais toute la jeu-nesse des 6coles, cette gdn^ration qui monte et qui demain dirigera Ic pays. Mais, et e’est 1^ le second point, il ne faut pas que I’indivL dualitd tue dans I’honame la sociability. L’yducation amyricaine s’efforce de developper 6g2dement le sentiment de la responsability sociale en chacun des yiyvesi, avec, en plus, cette conviction profonde que dans un monde qui a conquis I’espace et le temps, la collaboration interna-tionale est devenue indispensable. Enfin I’yducation amyricaine fait une place importante ci la formation du caractyre, basye sur des princi-pes de morale pratique longuemenJ discutye dans les classes. Li’Amyri-que, dans la guerre actuelle, fait cause commune avec les dymocra-ties qui dyfendent ces ideaux. S.E. Bahy Eddine Barakat pacha prononfa en&uite -ie~ discbiirs d’usage. S'adressant i la jeunesse actuelle, jl fit un paraliyie yioquent entre I’^Sypte, telle qu’elle ytait quand lui-myme sortit des ycoles, et I’E-g3’pte d’aujourd’hui. Que de chan- gements en trente ansi Lp monde avait alors atteint une certaine stability que Ton espyrait voir continuer indyfiniment. Aujourd'hui toutes les valeurs humaines sont battues en bryche ; au capitcilisme on oppose le com-munisme, a la dymocratie la dicta-ture, aux droits de I’individu I’o-byissance passive k I’Etat, sorte d’abstraction ryalisye. Partout e'est la lutte des classes, des principes, des systymes, dont la guerre actuelle est I’effroyable aboutisse-ment. I C'est done dans une atmosphyre trcubiye, fiyvreuse, qu’envenime et exaspyre -une propagande traitresse, que la jeunesse actuelle fait son entrye dans la vie. S’adressant a cette jeunesse et la mettant en face de ses responsabilitys Barakat pacha lui recommande la maitrise de ■ soi, I’habitude du jugement solide, ' basb sur une ytude approfondie des ' faits. 11 lui -demande de s’armer dans ce but ' d’un bagage de coimaissances syneuses, enrichiea par une ytude contmuelle aprPs la sortie des ycoles. 11 I’exhorte a s'appuyer sur des principes yievys de morale et de conscience profes-sionnelle. La jeunesse, dit-il, ne doit pas se laisser yblouir par le succys rapide, obtenu par de yils procydys. Ce succys passe vite et ne conduit pas au bonheur durable. C’est en vous dyvouant pour votre famiile et pour votre patrie, ajou-ta-l-il en se tournant vers les jeu-nts, e’est en ftiisant honnetement votre devoir que vous contribuerez au blen-etre et au progrys de votre pays. La cyrdmonie se termina par la distribution des diplomys et la collation des grades de ((Bachelor of Arts)). Nous avons noty parmi la trys nombreuse assistance : LL.EE. Midhat Yeghen pacha, Baron de Bildt, Cheikh Fawzan el Sabek, Mohammed Safwat pacha, Tewfik Doss pacha, Mahmoud Chawki pacha, Dr Fares Nimr pacha, Elias Awad pacha, Abdel Khalek Has-souna bey, Mohammed Chafik Ghorbal bey, Ali Islam yacha, Mustafa el-Sadek bey, Amin bey Youssef, Khalil bey Sabet, Hassan bey Fayek, Sa’Id bey Loutfi, Abdel Monelm bey Riad; Madame Mustafa Sadek pacha, Madame Mahmoud Sami pacha, Madame Tewfik Doss pacha. Miss Mai, etc., etc. |
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